5 janvier 2015

Laveries, je vous hais

Il y a une chose que je hais de toute mon âme, enfin il y en a un certain nombre, mais là maintenant tout de suite, les laveries sont n° 1 sur ma liste noire. L'une des joies des saisons en station de ski, mis à part le fait de cuisiner dans un placard et de dormir dans un lit... placard, c'est de ne pas avoir de machine à laver, et par conséquent, de fréquenter assidûment ces endroits merveilleux et pleins de charme que sont les laveries automatiques.

En pleines vacances de Noël / invasion de touristes, ça peut donner lieu au scénario suivant : décider d'aller à la laverie le matin de son jour de congé. Prendre sa voiture au parking parce que la bonne laverie, elle est à 15 minutes à pied et que le linge, ça pèse. Passer devant la laverie pour voir si il y a de la place pour se garer. Il n'y en a pas. Refaire tout le tour du quartier parce que la rue est en sens unique. Essayer tous les parkings gratuits autour de la laverie, sans succès. Se résoudre à aller dans un parking payant, y accéder en dérapage contrôlé par une rampe à peine déneigée, se garer au chausse-pied dans une place trop petite. 

Emerger du parking avec ses sacs de linge et se retrouver dans la neige jusqu'au genoux. Se trainer jusqu'à la laverie par -10 °C. Découvrir que trois places se sont libérées juste devant. S'énerver.  Remplir une machine. Lire trois Femme Actuelle du siècle dernier. Poireauter pour avoir un séchoir parce qu'il y a huit machines et deux séchoirs et qu'un salopard occupe les deux séchoirs avec une chemise et trois chaussettes. Ressortir. Retourner dans la neige jusqu'au parking. Découvrir qu'on est passé depuis deux minutes dans la tranche horaire supérieure (la plus chère). Payer. Repartir.

Arriver à son parking d'origine qui affiche complet. Tourner pendant 10 minutes pour trouver une autre place payante. Appeler son parking d'origine  et apprendre que comme on a un abonnement mensuel, on pouvait rentrer même si c'était complet. Retourner chercher sa voiture, payer, découvrir qu'un abruti s'est garé derrière en-dehors des places, manoeuvrer pour s'extraire, se garer dans son parking, rentrer chez soi étendre le linge sur le séchoir posé en équilibre sur la table basse. Jurer que la prochaine fois on ira dans la mauvaise laverie à côté de chez soi. 

La semaine suivante, aller à la mauvaise laverie, découvrir que les machines fatiguées sont plus petites et que tout ne rentre pas, et que la centrale de paiement ne prend pas les billets. Aller faire de la monnaie à la boulangerie, ressortir avec des pièces de 2 euros, essayer pendant 5 minutes de faire avaler les pièces de 2 euros à la centrale de paiement, s'énerver très fort. 

Tout ressortir de la machine et aller à pied jusqu'à la bonne laverie. S'installer à la terrasse du café à côté avec un thé au jasmin pendant que la machine tourne et écrire un post sur les laveries sur une vieille ordonnance trouvée au fond de son sac.



1 commentaire:

  1. Vois le côté positif des choses : tu auras dégusté un bon thé au jasmin! :-D

    RépondreSupprimer